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2. Bilan positif à la station expériment 2. Bilan positif à la station expérimentale de Jalogny

Le surcoût est compensé par le gain de temps, les performances ne sont pas altérées.

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« La distribution des fourrages en libre-service n'altère pas les performances des animaux », constate Julien Renon, responsable de la ferme expérimentale de Jalogny. C'est la conclusion de plusieurs années d'études sur différents lots de vaches à la station où étaient comparés trois modes de distribution :

- le libre-service total avec distribution des concentrés à l'auge ;

- la distribution quotidienne de la ration avec une mélangeuse ;

- la distribution quotidienne de fourrage à la dérouleuse et des concentrés à l'auge.

Les animaux consomment en revanche plus de fourrages. Le gaspillage est incontournable mais des équipements peuvent le limiter.

Un dispositif antigaspillage

Au fil des années, la station a fait évoluer ses râteliers pour limiter le gaspillage (voir infographie). Le râtelier a été autoconstruit avec des matériaux simples. Le fourrage est maintenu en retrait des barres obliques ou des festons afin que les animaux puissent rentrer leur tête dans une « préauge ». Ainsi, le fourrage ne tombe pas dans la litière. Grâce au plan incliné sur lequel est posé la botte de foin, le fourrage descend seul.

Attention aux bottes de foin trop serrées, elles sont plus difficilement accessibles par les animaux.

Trois heures gagnées par semaine

A Jalogny, le gain de temps assuré par le libre-service total par rapport à la distribution quotidienne à l'auge est de 3 heures par semaine pour 112 vaches. Cela correspond à une disposition de bâtiment bien précise. Dans tous les cas, il convient d'évaluer précisément sa situation pour apprécier les améliorations possibles.

Des charges en moins

« Sur 20 semaines d'hivernage et à 12 €/h (charges sociales comprises), l'avantage est de 6,5 €/UGB », calcule Jean-François Mazille de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. En ajoutant le coût de la distribution quotidienne de la ration qui s'élève à 70 €/UGB, le crédit en faveur du libre-service atteint 76,5 €.

Surcoût

« 300 kg de matière sèche par UGB ont été distribués en plus dans le libre-service. A 91 €/t, cela représente un surcoût de 27,4 €/UGB. S'ajoutent à cela, les charges supplémentaires liées au râtelier et à l'aménagement du bâtiment, soit de 20,7 € à 37,8 €/UGB. En additionnant le coût de l'approvisionnement avec un tracteur et une fourche de 7,4 €/UGB pour les vingt semaines, on obtient un surcoût total de 55,5 à 72,6 €/UGB.

Intéressant dans tous les cas

Le bilan économique du libre-service est toujours positif : de 4 à 21 €/UGB et c'est un système où le remplacement est beaucoup plus facile.

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